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Fanatisme à Trèbes

Quatre victimes du fanatisme, d’une folie meurtrière dans une petite ville de l’Aude à Trèbes, des blessés qui sur leur lit d’hôpital cherchent à comprendre ce qui leur est arrivé, d’autres qui mettront du temps à se libérer du traumatisme qui les habite.

Devant cette nouvelle manifestation de barbarie qui révulse nos consciences, une grande sidération s’empare à nouveau de nos esprits confrontés à des interrogations pleines d’un incommensurable désarroi ; une tristesse indicible submerge nos cœurs qui compatissent à la douleur des familles qui ont perdu, un être cher, qui, un mari, qui, un père, qui, un grand-père. Inclinons-nous pour saluer la mémoire des victimes : les uns sont morts,  simplement  parce qu’ils se trouvaient sur le chemin de l’assassin, un autre est mort parce qu’il se trouvait là pour exercer  son métier dans le supermarché,  un autre est mort, parce qu’il a pris la  place d’une femme  otage : face à face,  le sens absolu du devoir porté au pinacle, la grandeur de l’Homme,  et l’ignominie inqualifiable  incarnée par un tueur, « soldat » de Daech.
Pour ces quatre victimes, pour offrir ces vies fauchées brutalement, que nos prières ferventes montent vers le ciel ; que nos prières portent aussi leurs proches douloureusement éprouvés.

Nous sommes en route vers Pâques ; comment ne pas penser que l’officier, croyant, qui ne voulait certainement pas « se sacrifier », n’ait pas eu présent à l’esprit l’image d’un Autre faisant le don de sa vie ?

« C’est une victoire de l’humanité que de susciter en son sein le dépassement » écrit Didier Rose, dans son éditorial du numéro des Dernières Nouvelles d’Alsace daté du 25 mars ; nous nous associons à ce magnifique hommage citoyen, parmi tant d’autres.
Les chrétiens que nous sommes, reconnaissent dans le geste d’Arnaud Beltrame, le témoignage d’un disciple qui se laisse conduire   à l’extrême de sa foi et puise dans l’exemple du Christ, la force de mettre sa vie en pleine cohérence avec le message d’amour de ce dernier. Arnaud Beltrame nous fait faire un pas vers la lumière de Pâques.   

Continuons à « oser farouchement » croire que cette folie haineuse se traduisant par des actes de violence abjecte, n’aura pas le dernier mot. Œuvrons, à la mesure de nos moyens, mais avec une détermination obstinée, pour une société solidaire et fraternelle. Croyons à la force révolutionnaire de l’amour qui change les esprits et les cœurs.

Monique Bodhuin

Présidente du MCR

 

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